Des sapeurs de l’Armée canadienne aident à renforcer les capacités des forces irakiennes

Un membre des Forces de sécurité irakiennes, sous la supervision d’un instructeur des Forces armées canadiennes faisant partie de l’Équipe d’instruction sur la COIC, effectue l’entretien d’un « Blaireau » – un véhicule militaire utilisé pour détecter un éventuel IED après une vérification initiale. Photo : Imagerie de l'opération IMPACT
Le sergent Don Read, qui fait partie de l’Équipe d’instruction sur la COIC, donne de la rétroaction à des membres des Forces de sécurité irakiennes après une journée d’instruction, en novembre 2018. Photo : Imagerie de l'opération IMPACT
Publication Date 
15 Jan 2019

Réimprimé de La feuille d'érable jan 14, 2019

Par Captain Matt ClanceyRCPTT Troop Commander

« Nous sommes ici pour trouver des solutions adaptées aux besoins des Irakiens et qui continueront d’être viables après notre départ. »

Déployés au nord de Bagdad pour donner de l’instruction aux Forces de sécurité irakiennes (FSI) sur l’utilisation d’équipement spécialisé de lutte contre les dispositifs explosifs de circonstance (IED), 20 soldats du 4e Régiment d’appui du génie (4 RAG) à Gagetown, au Nouveau‑Brunswick, appuient les efforts de la Coalition en vue de renforcer les capacités des partenaires, depuis août 2018.

Au sein de l’Équipe d’instruction sur les dangers des explosifs de la Force opérationnelle interarmées en Irak, connue sous le nom d’ET3, ils offrent une formation avancée à des soldats expérimentés des FSI qui doivent composer avec des restes explosifs de guerre. Cette formation cadre bien avec la mission de l’opération IMPACT, qui consiste à renforcer la capacité des FSI à défaire les derniers éléments de Daech et à rétablir la stabilité dans la région.

À titre de spécialistes de la lutte contre les IED au moyen de divers véhicules de détection connus sous le nom de capacité d’ouverture d’itinéraire de circonstance (COIC), ces 20 sapeurs de combat et autres membres du personnel de soutien du 4 RAG ne sont pas ici pour détecter des bombes en bordure de route. Leur but est plutôt de montrer aux sapeurs de l’armée irakienne comment le faire eux‑mêmes.

« Nous ne sommes pas ici pour apporter des solutions canadiennes aux problèmes irakiens », affirme le major Josh Kilburn, commandant de l’ET3. « Nous sommes ici pour trouver des solutions adaptées aux besoins des Irakiens et qui continueront d’être viables après notre départ. L’objectif ultime est qu’il n’y ait plus de travail pour nous. »

L’ET3 donne de l’instruction aux membres des FSI depuis 2017, dans le cadre d’un programme appelé Formation des formateurs qui mise sur un effort concerté pour le compte de la Coalition, en vue de transmettre à l’armée irakienne les compétences et les outils dont elle a besoin pour renforcer sa capacité à protéger toutes les collectivités de l’Irak et à en assurer la sécurité.

Assignés à l’Équipe d’instruction sur la COIC de l’ET3 – la première du genre en Irak –, ces 20 membres du 4 RAG ont élaboré et mis en œuvre un plan d’instruction en vue de former les sapeurs de l’armée irakienne dans leur école au nord de Bagdad. Bien que l’équipement utilisé par les deux pays partenaires soit similaire, les instructeurs canadiens doivent s’habituer à travailler avec des interprètes, à respecter différentes normes socioculturelles et – plus important encore – à satisfaire aux besoins de l’armée irakienne. Il reste que pour les membres de l’Équipe d’instruction sur la COIC, l’expérience de travail avec les sapeurs irakiens a été extrêmement positive.

« Ces soldats ont hâte d’apprendre, tout comme nous d’ailleurs – et les hommages et le respect qu’ils nous offrent en échange sont exceptionnels », affirme le sergent Don Read, instructeur‑chef de l’Équipe d’instruction sur la COIC.

L’Équipe d’instruction sur la COIC divise son temps entre le mentorat des instructeurs irakiens et la formation des nouveaux stagiaires. Ne se limitant pas aux mines et aux IED, l’équipe s’est assurée que le programme de huit semaines soit complet – entretien des véhicules, intervention médicale et techniques d’instruction – afin que les soldats irakiens puissent continuer le travail des Forces armées canadiennes une fois de retour dans leurs unités.

« Ce fut une expérience extraordinaire. Nous avons bâti des relations avec nos partenaires des FSI, tout en les aidant à devenir plus efficaces dans un domaine dans lequel ils ont déjà de l’expérience », explique le caporal Kevin Sagaria, signaleur de l’Équipe d’instruction sur la COIC.

D’ici à leur retour au Canada tôt en 2019, ces 20 membres du 4 RAG aideront à changer le cours des choses en préparant les membres des FSI à devenir autonomes, tout en favorisant le retour de la stabilité dans la région pour leurs familles et leurs concitoyens irakiens.