Qu'est-ce que l'histoire du Génie militaire canadien?
Tout au long de l'histoire, les ingénieurs militaires ont joué le rôle d'innovateurs à l'avant-garde de l'utilisation de la nature et de machines pour répondre à nos besoins. Au départ, le domaine du génie était utilisé strictement à des fins militaires. En effet, le terme « ingénieur civil » a été créé pour désigner les ingénieurs qui pratiquaient leur profession uniquement dans le secteur civil.
Si le terme n'était pas accompagné d'un adjectif, un ingénieur était présumé militaire. Dans bien des cas, ce sont les ingénieurs militaires qui ont été responsables de la mise en application de nouvelles technologies dans le domaine de la guerre, et, une fois cet aspect maîtrisé, cette spécialisation est souvent devenue un nouveau corps distinct. Par exemple, à l'introduction de la poudre noire, les canons étaient parfois soumis au contrôle d'ingénieurs et les trains de munitions étaient souvent sous leur contrôle. Les canons eux-mêmes ont ensuite été confiés à l'artillerie, et le transport mécanique au nouveau corps des transports. Les origines des transmissions remontent aux Royal Engineers en Crimée, et les ingénieurs étaient responsables d'assurer les communications jusqu'au niveau de la brigade. Un corps de transmissions distinct n'a été mis sur pied dans l'Armée canadienne qu'après la Première Guerre mondiale. Le minage sous-marin remonte également aux Royal Engineers. Il a par la suite été confié à la Marine royale. L'utilisation de dirigeables et de machines aérodynes incombait également aux Royal Engineers jusqu'à la Première Guerre mondiale, quand des forces aériennes distinctes ont été créées.
Vous trouverez une bonne description de l'histoire du génie militaire et du génie militaire canadien au chapitre 1 de l'ouvrage Coutumes et traditions du Génie militaire canadien .
Histoire officielle des ingénieurs militaires canadiens
L'Association canadienne du Génie militaire et l'Institut canadien du génie militaire ont publié l'histoire du Corps du génie royal canadien et du Génie militaire canadien en trois volumes, et un quatrième est en cours de production. Vous pouvez commander les livres, individuellement ou en groupe, à partir d'ici.
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Autres sources de l'histoire du Génie militaire canadien
Il existe plusieurs excellentes sources d'information en ligne pour vous permettre de commencer vos recherches :
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La Passerelle pour l'histoire militaire canadienne donne accès à une vaste collection de matériel historique.
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La série en trois volumes Le patrimoine militaire canadien par la Direction - Histoire et patrimoine traite bien de ce vaste sujet. La consultation de cette publication interactive peut prendre quelques heures, mais elle en vaut la peine.
Le Musée du génie militaire canadien
Si vous avez besoin d'aide pour effectuer des recherches dans des secteurs précis de l'histoire du Génie militaire canadien, le Musée du génie militaire canadien à la BFC Gagetown pourra peut-être vous aider. Vous le trouverez à http://www.cmemuseum.ca.
Notre patrimoine et nos histoires
La mission des ingénieurs militaires canadiens est de contribuer à la survie, à la mobilité et à l'efficacité au combat des Forces armées canadiennes. Leurs rôles sont de mener des opérations de combat, de soutenir les forces combattantes en temps de guerre et de paix, de soutenir le développement national, de venir en aide aux autorités civiles et de soutenir les programmes d'aide à l'échelle internationale. Les ingénieurs militaires canadiens sont très bien formés et font preuve d'un solide esprit d'équipe. Ils accomplissent leurs tâches avec ténacité et détermination. Leur professionnalisme et leur formation rigoureuse leur permet d'opérer l'équipement le plus sophistiqué à notre disposition mais, au besoin, de mettre les outils de côté et de combattre comme fantassins. Ils servent partout où le besoin se fait sentir, fiers de leur devise, « Ubique ». On pourrait dire que peu d'autres organisations, civiles ou militaires, ont contribué autant à la défense et au développement de ce pays que les ingénieurs militaires canadiens.
Cette page présente des vignettes qui racontent l'histoire des ingénieurs militaires canadiens dans une vaste gamme de secteurs fonctionnels au fil de nos nombreuses décennies de service. La première section est un bref survol de l'héritage des ingénieurs militaires canadiens. La seconde section mène vers des articles racontant les histoires qui constituent cet héritage.
Notre héritage
Le Canada ne serait pas le grand pays qu'il est aujourd'hui sans les contributions, en temps de paix comme en temps de conflit, de ses ingénieurs militaires. Les ingénieurs militaires étaient omniprésents, car ils ont ouvert le cœur du pays, exploré les coins reculés de la toundra arctique et aidé à transformer ce qui était autrefois des postes de traite isolés en grandes villes. Ils ont su surmonter bien des difficultés, la famine, des conditions climatiques extrêmes et la maladie. Leur courage, leur confiance et leur persévérance ont marqué le patrimoine et l'histoire de notre pays.
Époque coloniale
Les premiers ingénieurs militaires au Canada étaient des Français qui, au début des années 1600, ont construit un certain nombre d'exploitations de ressources et de fortifications de défense stratégique au Québec et en Acadie. Les habitations dans la ville de Québec, à Sainte-Croix et à Port Royal sont souvent citées. En 1685, les « ingénieurs du roi » sont devenus la première force d'ingénieurs professionnels à être établis de façon permanente. Ils ont poursuivi le processus de construction d'une infrastructure de défense et d'ouvrages civils, comme des quais et des routes, ainsi que de structures communautaires. Une bonne partie de leur travail a contribué à créer une architecture distincte pour cette période. La façade de la « Cathédrale du Québec » existe aujourd'hui à titre d'hommage.
Avec l'arrivée du régime britannique en 1763, les Royal Engineers ont assumé la tradition de faire de la construction aux fins de défense et de développement national. Le patrimoine canadien comprend des éléments importants comme Fort Henry, Frontenac et William. La voie navigable stratégique du canal Rideau a été créée aux environs de 1832.
En 1855, la province du Canada a adopté la Militia Act, en vertu de laquelle la milice active, en temps de paix, serait composée d'un nombre déterminé de troupes volontaires. En gros, il s'agissait de la naissance de l'Armée canadienne. Bien que les ingénieurs militaires n'étaient pas nommés dans cette loi, une autre, promulguée en 1863, les a intégrés.
Confédération
En novembre 1871, les Royal Engineers ont participé à leur dernière parade et ont constitué les dernières troupes britanniques à quitter le territoire. Le Canada était maintenant mal préparé en matière de défense. Cependant, la volonté de redresser la situation n'était pas très forte en raison des attitudes découlant de la grande période de paix.
La guerre des Boers, en 1899, a clairement fait comprendre au gouvernement la nécessité d'avoir une armée permanente. Dans ce contexte, l'officier général commandant de la Milice du Canada a recommandé la mise sur pied d'un corps permanent du Génie militaire. Le sous-ministre de l'époque a déclaré que la mise sur pied du Ministère a fait en sorte que les services du Génie soient organisés à titre de service militaire sous une supervision et une discipline militaire. L'ordonnance générale 168 de novembre 1903 autorisait un « Corps du génie canadien ». En 1904, Sa Majesté le Roi a approuvé l'utilisation du qualificatif « royal ».
Les guerres mondiales
Pendant la « Grande Guerre », le Génie royal canadien s'est rendu en Europe avec le Corps expéditionnaire canadien. Des ingénieurs militaires associés, comme des tunneliers, des responsables des chemins de fer et des forestiers, étaient également de la partie. Plus de 40 000 « sapeurs » ont été impliqués, et bon nombre d'entre eux ont perdu la vie sur des champs de bataille célèbres comme la Somme et la crête de Vimy. La démobilisation après la guerre a réduit l'effectif à environ 200 personnes.
Entre les guerres, le corps non permanent des ingénieurs canadiens a fusionné avec le Génie royal canadien pour former un nouveau Corps royal du génie canadien (CRGC). En 1938, le Corps a été grandement honoré quand Sa Majesté le Roi en est devenu le colonel en chef. À titre de monarque en exercice à l'heure actuelle, la Reine Elizabeth II est colonel en chef du Corps royal du génie canadien.
Avec la déclaration de guerre en 1939, les unités du CRGC ont été réorganisées et équipées. En décembre de cette année, les chiffres avaient augmenté et la Première division du Génie royal canadien a été formée. Le CRGC a participé à la majorité des opérations canadiennes, y compris celles de Dieppe, d'Afrique du Nord, d'Italie, du jour J, de France, d'Hollande et d'Allemagne. À la fin de la guerre, l'effectif outre-mer s'élevait à 18 000 personnes.
Un service du génie construction de l'Aviation royale canadienne (ARC) a été créé en 1939, partiellement en réponse aux besoins en matière d'installations du Programme d'entraînement aérien du Commonwealth. Les constructions pendant et après la guerre étaient nombreuses, particulièrement des aérodromes et des emplacements de radars stratégiques.
Un service du génie civil de la Marine royale canadienne (MRC) a été créé au début de la Deuxième Guerre mondiale. Très modeste en termes d'effectif, il a néanmoins effectué la majorité des travaux de construction d'installations portuaires sur les côtes canadiennes.
Après-guerre et unification des services
Les ingénieurs militaires ont été appelés aux armes pendant le conflit coréen. Leur participation a compris la construction de routes, de ponts, d'aérodromes et de camps, ainsi que des activités de démolition de combat.
La Loi sur la réorganisation des Forces canadiennes de 1968 a entraîné le rassemblement des ingénieurs de la Marine, de l'Armée de terre et de la Force aérienne pour former, en 1971, la Branche du Génie militaire canadien. À titre de force intégrée du génie, ses membres continuent de servir le Canada à domicile et sur la scène internationale. Les ingénieurs militaires ont dressé des cartes de la majorité du Canada et de tout l'Extrême-Arctique. Dans le Nord, les ingénieurs militaires ont ouvert la voie en construisant le Système d'alerte du Nord stratégique, des aérodromes et des ponts. À l'heure actuelle, les ingénieurs militaires participent activement à des missions humanitaires, au maintien de la paix aux côtés des Nations Unies et de l'OTAN, à la prestation de services de sauvetage en cas d'incendie ou d'écrasement dans des aéroports et liés à la Marine, et à la prestation de services de cartographie à l'échelle internationale. Récemment, ils ont fourni du soutien d'urgence en génie civil à des catastrophes comme les inondations de 1997 au Manitoba et la tempête de verglas de 1998 dans l'Est du Canada. Les ingénieurs militaires canadiens sont acclamés, tant à l'échelle nationale qu'internationale, pour leur travail de déminage. Dernièrement, ils ont servi en Afghanistan.
Nos histoires
Nous travaillons actuellement à la mise sur pied d'un répertoire d'histoires d'ingénieurs recueillies auprès d'une vaste gamme de sources au fil des années. Gardez un œil sur cette page!