Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement britannique avait déterminé qu'il avait besoin d'installations en dehors du Royaume-Uni pour la formation d'un grand nombre de membres d'équipage de la Royal Air Force. Le Canada, avec ses vastes terres et ses conditions météorologiques clairs, était considéré comme un endroit idéal. Avec le déclenchement de la guerre en septembre 1939, la décision fut prise par les Alliés de faire du Canada le lieu d'une grande partie de l'entraînement des équipages du Commonwealth britannique.
Le plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique a été signé en décembre 1939, la première phase exigeant l'agrandissement de 20 emplacements d'entraînement existants de l'Aviation royale canadienne et la construction de 60 nouveaux emplacements. Une partie de la réponse du Canada exigeait que certaines installations d’entraînement au pilotage civiles soient réquisitionnées auprès des écoles de pilotage privées et des administrations municipales. De plus, les salles de classe et les résidences ont été réquisitionnées des universités, collèges et autres institutions provinciales. Ces installations ont apporté un petit mais immédiat soulagement au besoin massif de nouvelles constructions.
La tâche de mettre en œuvre ce programme incombait au personnel du génie de la construction de l'ARC. Non seulement l'ampleur et l'extrême urgence du plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique constituaient un défi, mais l'Aviation royale canadienne devait accomplir cette tâche en même temps que la mise en place de sa propre capacité de gestion de la conception et de la construction.
En très peu de temps, des conceptions standard ont été préparées pour les hangars, les blocs de casernes et toutes les autres installations. La construction a été réalisée à l'aide d'entrepreneurs civils supervisés par du personnel du génie de la construction. À la suite de l'achèvement d'une station, les entrepreneurs étaient responsables de l'entretien de l'infrastructure.
Le besoin était urgent et le Département des munitions et des approvisionnements était très favorable. Avec de bons entrepreneurs, une station de formation complète - y compris des pistes à revêtement dur et des bâtiments - pouvait être livrée en aussi peu que huit semaines.
Des écoles et des installations ont été mises en place partout au Canada et le plan a finalement été étendu à quelque 230 sites, dont 100 nouveaux aérodromes et 8 300 bâtiments. De nombreux complexes de formation ont été établis dans des zones non développées et les services publics de soutien nécessaires comprenaient une centaine de stations d'épuration des eaux usées, 2 000 miles de lignes électriques principales, 300 miles de conduites d'eau et 80 000 chevaux vapeur de production pour la chaleur et l'électricité.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le PFACB avait fourni plus de 130 000 équipages aux forces aériennes du Commonwealth. Ce nombre comprenait les pilotes, les opérateurs sans fil, les mitrailleurs et les navigateurs. Après la guerre, bon nombre des sites développés dans le cadre de ce programme sont devenus des stations permanentes de l'Aviation royale canadienne ou ont été libérés pour faire partie du réseau émergent d'aéroports municipaux et commerciaux à travers le Canada.