Pendant la Première Guerre mondiale, il y a eu une « guerre souterraine » menée sous les tranchées tout le long du front occidental. C'était vraiment une guerre du génie menée dans les tunnels des deux côtés. Sur le front canadien, les tâches de construction de tunnels incombaient principalement aux compagnies de sapeurs-mineurs du Génie canadien.
Les tunnels ont été construits pour deux raisons principales. Tout d'abord, des abris souterrains et des passages protégeaient des affrontements violents sur le champ de bataille. Des galeries construites à partir des systèmes de tranchées offraient un abri près du front. Les troupes et les approvisionnements pourraient être déplacés à travers les tunnels jusqu'au front même. Les soldats blessés pourraient être évacués de manière plus sûre. Deuxièmement, les tunnels ont mené la bataille à l'ennemi. Des tunnels ont été creusés sous les tranchées allemandes, chargés d'explosifs et explosés avec un effet formidable avant une attaque alliée. Les sapeurs-mineurs canadiens n'étaient pas seuls. L'armée allemande s'est également engagée dans des opérations souterraines. Parfois, des contacts étaient établis et des batailles rangées se déroulaient à 100 pieds sous terre.
À l'automne 1916, un vaste labyrinthe de tunnels avait été construit par des ingénieurs allemands, français, britanniques, australiens et canadiens dans la région connue sous le nom de saillant d'Ypres. Le mont Sorrel était une crête de 30 mètres de haut surplombant la ville d'Ypres. En juin 1916, une importante offensive allemande cause de grands dommages aux défenseurs canadiens. L'artillerie allemande et l'exploitation minière souterraine ont fait des milliers de victimes. Néanmoins, les Canadiens ont tenu bon tout l'été et jusqu'en septembre. Les compagnie de sapeurs-mineurs canadien étaient actives et avaient construit un important réseau de tunnels dans tout le saillant.
Le 16 septembre, lors d'une attaque allemande, un peloton de sapeurs de la 2e compagnie de sapeurs-mineurs du Génie canadien active sous terre pour agrandir le réseau de tunnels. Les vibrations ressenties par les hommes indiquaient qu'une bataille d'artillerie se déroulait au-dessus de leurs têtes. Le commandant de peloton est allé vérifier l'entrée du tunnel pour les dommages causés par les tirs d'obus. Lorsqu'il arriva à l'entrée du tunnel, il trouva des troupes allemandes occupant la position. Le combat était lancé !
Le système de tunnels d'un demi-mile de long était composé de passages étroits d'un peu plus d'un mètre de hauteur et comprenait plusieurs sorties. Les Allemands ont attaqué les tunnels et ont subi des pertes alors qu'ils étaient forcés de les traverser en file indienne en raison de l'espace restreint. Bien que les sapeurs aient détruit toutes les issues sauf une, les Allemands ont continué à infiltrer le système.
Tout spectacle de lumière dans les tunnels attirait les tirs d'armes. La bataille s'est déroulée face à face dans l'obscurité totale. Les sapeurs reconnaissaient l'ennemi en cherchant des épaulettes sur leurs uniformes - les Allemands en avaient, les sapeurs canadiens n'en avaient pas. Les sapeurs étaient équipés de poings-couteaux qui étaient attachés à leurs poignets et ne faisaient qu'une bouchée de tout ennemi qu'ils rencontraient. Les pertes sont lourdes des deux côtés. Lorsqu'il sembla que tout était perdu pour les sapeurs, les Allemands se retirèrent.
Le matin du 17 septembre, les tunneliers vérifient prudemment l'état de surface. Ils étaient ravis de trouver des Tommies britanniques en train de préparer du thé. Une contre-attaque dans la nuit par les Alliés a regagné la position et les sapeurs ont pu reprendre leurs travaux de creusement.